Detailed Information
Fonds Jacques Chessex Archives littéraires suisses (ALS) Fonds Jacques Chessex Signatur: ALS-Chessex
Functions
Fonds Jacques Chessex Archives littéraires suisses (ALS) ; Fonds Jacques Chessex
Signatur: ALS-Chessex
Chessex, Jacques (1934-2009) [Bestandsbildner]
1895 bis 2021
Restrictions conformément au droit d'auteur et aux droits attachés à la personnalité. Restrictions en matière de reproductions selon convention..
Biographie: Jacques Chessex, né le 1er mars 1934 à Payerne, est le fils de Lucienne Vallotton, originaire de Vallorbe, et de Pierre Chessex (1908-1956), professeur d'histoire et de latin passionné d'étymologie et d'onomastique, originaire de Montreux. Après une enfance passée à Payerne, Jacques Chessex grandit à l'avenue de Beaulieu à Lausanne puis à Pully, où la famille s'installe suite à la nomination, en 1943, de Pierre Chessex à la tête du Collège scientifique. Le jeune homme poursuit ses études au Collègue classique cantonal (1944-1950, avec Jacques Mercanton comme professeur), au Collège Saint-Michel, à Fribourg, où il reçoit l'enseignement du Père Emonet et obtient son baccalauréat (1951-1952), puis enfin à l'Université de Lausanne (lettres, philosophie, histoire de l'art), avec un mémoire de licence (1961) consacré au "Carnet du Bois de Pins" de Francis Ponge. Au terme de ses études, Jacques Chessex enseigne quelque temps au Collège de Béthusy, avant de rejoindre, dès 1969, le Gymnase de la Cité à Lausanne, dans lequel il officiera en tant que professeur de français jusqu'à son départ à la retraite en juillet 1996. Fortement influencé par Gustave Roud, qu'il rencontre en 1953, Jacques Chessex s'illustre tout d'abord dans le domaine poétique : co-fondateur (avec Olivier Bonard, Nils Andersson ou Jean Pache) de la revue "Pays du Lac" de 1953 à 1955, il publie son tout premier poème dans l'organe de la société d'étudiants radicale Helvetia ("Perspectives", n° 6, 1952), puis dans le périodique "Pour l'Art" (1953) avant de faire paraître son premier recueil, "Le Jour proche" (1954), qui inaugure la collection qu'il vient de fonder à Lausanne : « Aux miroirs partagés ». Suivent notamment "Chant de printemps" (Jeune poésie, 1955), puis, chez l'éditeur lausannois Henri-Louis Mermod, "Une Voix la nuit" (1957) et "Batailles dans l'Air" (1959). Devenu romancier, Jacques Chessex continuera d'écrire et de publier des recueils poétiques : "Le Jeûne de huit nuits" (1966), "Élégie soleil du regret" (1976), "Le Calviniste" (1996), "Les Élégies de Yorick" (1994), "Cantique" (1996), "Le Désir de la neige" (2002), "Allegria" (2005) ou encore "Revanche des purs" (2008). Dès les années cinquante, Jacques Chessex entretient des liens étroits avec le monde littéraire français : en 1962, il publie son premier texte en prose, "La Tête ouverte", chez Gallimard, dans la collection « Jeune prose », et se voit confier deux ans plus tard, par Marcel Arland, la chronique du roman dans "La Nouvelle Revue Française". La maison d'édition de Christian Bourgois accueillera ensuite "La Confession du pasteur Burg" en 1967, avant que l'écrivain suisse rejoigne la maison Grasset qui publiera l'essentiel de son oeuvre de 1971 ("Carabas") à 2009 ("Un Juif pour l'exemple"). Parmi les romans publiés durant cette période figurent entre autres : "L'Ogre" (1973), "L'Ardent Royaume" (1975), "Les Yeux jaunes" (1979), "Judas le transparent" (1982), "Jonas" (1987), "Morgane Madrigal" (1990), "La Trinité" (1992), "La Mort d'un Juste" (1996), "L'Imitation" (1998), "L'Économie du ciel" (2003), "L'Éternel sentit une odeur agréable" (2004), "Avant le matin" (2006) et "Le Vampire de Ropraz" (2007). En Suisse romande, Chessex collabore étroitement avec l'éditeur Bertil Galland et publie plusieurs recueils de morceaux, à mi-chemin entre l'autobiographie et le reportage littéraire : "Reste avec nous" en 1967, suivi du très populaire "Portrait des Vaudois" en 1969 et du polémique "Carabas" en 1971. L'oeuvre de Jacques Chessex compte encore des nouvelles ("Le Séjour des morts" en 1977, "Où vont mourir les oiseaux" en 1980), des essais consacrés à quelques écrivains de Suisse française ou à certains des modèles littéraires qu'il s'était choisi ("Charles-Albert Cingria" en 1967, "Les Saintes Écritures" en 1972, "Maupassant et les autres" en 1981, "Flaubert ou le Désert en abîme" en 1991, "Écrits sur Ramuz" en 2007), de nombreuses chroniques dans des revues et journaux (dont "24 Heures", "Le Nouveau Quotidien", "" L'oeuvre de Jacques Chessex a été couronnée par de nombreuses distinctions littéraires, parmi lesquelles on peut citer : le Prix Schiller (1963), le Prix Goncourt (1973), le Prix du rayonnement de la langue et de la littérature françaises (1983), le Prix Mallarmé (1992), la bourse Goncourt de la poésie (2004), le Grand prix Jean-Giono (2007) et le Prix Sade (2010). Il a en outre été fait Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres en 1984 puis élevé au rang de Chevalier de la Légion d'honneur en 2002. Co-fondateur de prix littéraires (le Prix Georges Nicole en 1969 et le Prix Édouard Rod en 1992), Jacques Chessex est élu correspondant étranger de l'Académie Goncourt en 1979 et siège dans le jury de plusieurs prix (Prix Colette, Prix Lipp Suisse, Prix Médicis, entre autres). Jacques Chessex décède le 9 octobre 2009, à Yverdon-les-bains, alors qu'il participe à un débat public relatif à l'adaptation de son roman "La Confession du Pasteur Burg". Il est inhumé quelques jours plus tard, dans le cimetière de Ropraz, qui fait face à la maison dans laquelle il habite depuis 1978, lieu d'écriture de la majorité de ses oeuvres. Le 24 avril 1996, Jacques Chessex remet officiellement ses archives aux Archives littéraires suisses à Berne, à la Maison de Watteville, en présence de la conseillère fédérale Ruth Dreifuss. Volume et contenu des documents: « A - Oeuvres » : les manuscrits des œuvres se composent des petits carnets que Chessex portait toujours sur lui et dans lesquels il « note des poèmes au vol, des fragments de romans, d’essais, d’articles, et [il] dessine, [il] colorie, [il] colle des images au hasard de [ses] trouvailles » ; les calepins qui contiennent le premier jet de certains ouvrages ainsi que le manuscrit « définitif » dans lequel le texte est recopié puis raturé, retouché encore jusqu’à trouver la « juste forme » ; des livres-manuscrits reliés pleine toile avec titre doré sur la tranche, qui réunissent des cahiers de différents formats, des papiers de provenance diverse (dos d’enveloppe, feuilles d’absence du Gymnase, prospectus, etc.), où se mêlent saisie dactylographiée et écriture manuscrite, avec ajouts et collages de papiers colorés sur les pages de gauche ; et enfin les manuscrits d’articles, de conférences, de préfaces rédigés sur des feuilles volantes. On trouve aussi, outre les manuscrits et tapuscrits des poèmes, romans, récits et contributions diverses, les saisies dactylographiées (et corrigées) des oeuvres, ainsi que les jeux d'épreuves et les bons-à-tirer. Enfin, sont également conservées dans cette section les oeuvres picturales de Jacques Chessex. « B - Correspondance » : lettres envoyées et reçues par Jacques Chessex. La correspondance adressée à Jacques Chessex se divise principalement en deux groupes : les lettres reçues lors de la publication d’un ouvrage (27 boîtes d'archives) et la correspondance « générale », classée par ordre alphabétique (60 boîtes). Cette dernière comprend près de 1900 correspondants différents, pour un total d’environ 9500 lettres conservées depuis le début des années 1950. On trouve parmi ses correspondants des écrivains français amis (comme Marcel Arland ou Alain Bosquet), des éditeurs de longue date (Bertil Galland, Yves Berger, Bernard Privat), des critiques littéraires (au premier rang desquels figurent Jérôme Garcin et François Nourissier), des journalistes culturels (Gilbert Salem, Jean-Louis Kuffer), des écrivains de Suisse romande (Gustave Roud, Philippe Jaccottet, Georges Borgeaud, Pierre-Alain Tâche) et des membres de sa famille (sa sœur, sa mère, sa marraine). Les dossiers conservés témoignent aussi de l’intensité des relations (plus de 300 lettres pour Garcin et Salem par exemple) et de la fidélité en amitié : la correspondance avec Chappaz (environ 120 envois) couvre une période de plus de 50 ans, de 1954 au décès de l’écrivain valaisan. « C - Documents personnels » : documents privés et de nature biographique tels que papiers d'identité, papiers officiels, documents de formation, documents familiaux, agendas et répertoires, etc. ; documents professionnels à propos de la carrière d'enseignant et d'écrivain de Jacques Chessex (contrats d'édition, documents comptables entre autres) ; importante collection de documents iconographiques regroupant des portraits de Chessex mais aussi des photographies prises lors d'événements privés, professionnels ou littéraires ; enfin, documents relatifs aux distinctions et aux prix remis à Jacques Chessex (contenant des diplômes, de la correspondance, des photographies, des articles de presse, etc.). « D - Collections » : les collections comprennent en particulier une importante collection d'oeuvres publiées de Jacques Chessex, sous la forme de bonnes feuilles, de livres et d'articles de presse ; de nombreuses recensions de ses ouvrages sont également conservées dans onze boîtes d'archives ; on trouve également dans cette section les études et articles consacrés à Jacques Chessex, les documents relatifs aux adaptations de ses oeuvres (cinéma, théâtre, etc.), et aux expositions de ses peintures et dessins, le matériel promotionnel concernant la publication de ses livres, des dossiers thématiques (entre autres consacrés à Bernard Christoff, Charles-Albert Cingria, Edmond-Henri Crisinel, Myriam Matossi, etc.), les manuscrits et tapuscrits de tiers, des documents audiovisuels et une petite bibliothèque de Jacques Chessex. « E - Acquisitions ultérieures » : collections de documents relatifs à Jacques Chessex et à son oeuvre, remis aux ALS par des tiers ou acquis de manière postérieure ; comprend notamment une collection Régis de Courten, une collection Alain Corbellari ainsi que des documents remis par la famille de Pierre Canova ; une importante collection Sandrine Fontaine est également conservée, dans laquelle on trouve des manuscrits et des oeuvres picturales de Jacques Chessex, de la correspondance, ainsi que de nombreux volumes de Jacques Chessex, en langue originale ou en traduction, le plus souvent dédicacés à Sandrine Fontaine.https://www.helveticarchives.ch/archivplansuche.aspx?ID=1470009 (Bestandsbeschreibung in HelveticArchives) http://nbn-resolving.org/urn:nbn:ch:bel-94416 (Online-Inventar des Schweizerischen Literaturarchivs)
Mode d'acquisition: Achat, 1995.
CH-000015-0-1470009, http://kalliope-verbund.info/CH-000015-0-1470009
Erfassung: 2019-12-18 ; Modifikation: 2024-01-09 ; Synchronisierungsdatum: 2024-06-20